Dans l’Armorial des communes de Lorraine, celles de Meuse en particulier, 90 communes seulement sont dotées d’armoiries et Lérouville n’y figurait pas. Selon la loi dite municipale du 5 Avril 1884, les communes ont une souveraineté totale pour se doter d’armoiries.
Pour une commune, la création d’un blason constitue une affirmation de son identité et de sa personnalité s’inscrivant dans une recherche d’originalité dans le patrimoine historique local.
Monsieur Robert, André LOUIS, natif de la Meuse, membre du groupe héraldique de l’Union des Cercles Généalogiques de Lorraine a ainsi proposé de réaliser bénévolement les armoiries de Lérouville avec les conseils de la commission héraldique de l’Union des Cercles Généalogiques Lorrains. Cette proposition a été adoptée par le conseil municipal.
Ce blason peut être vu comme une simple image. Mais pour qui sait en saisir les symboles, le « lire », sa signification sera tout autre. En voici les explications :
La quartefeuille est une fleur de « raibus », une jolie plante rare et odorante (daphné cnéorum) officiellement protégée dans les bois de Lérouville et de Commercy.
L’azur et l’argent soulignent que Lérouville était une terre de la principauté de Commercy dont les armes furent composées de ces émaux ;
La fasce* crénelée représente les éléments défensifs de la forteresse protectrice de la population que constituait l’ancienne église , ses bâtiments annexes et son enceinte dont subsistent de beaux vestiges aux abords de l’église actuelle vouée à sainte Walburge.
Les pierres de la fasce maçonnée illustrent également l’exploitation des carrières florissante à Lérouville surtout avec l’avènement du chemin de fer.
Le pairle* symbolise l’importante bifurcation (lignes Paris-Metz et Paris-Strasbourg) qui fit de la cité de Lérouville un centre ferroviaire très actif.
Les rameaux de noisetiers signalent que Lérouville a accueilli une garnison jusqu’au début du 20ème siècle, en particulier le valeureux 154ème Régiment d’Infanterie dit «Régiment des Caurettes », » la caurette dérivé de caure désignant un coudrier, un noisetier. »
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pairle = large bande située au milieu de l’écu, divisée en deux parties égales qui vont aboutir en forme d’Y aux deux angles.
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fasce : pièce honorable qui coupe l’écu horizontalement par le milieu et qui en occupe le tiers.